Né le 23 février 1907 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais), fusillé après condamnation à mort le 18 juin 1944 à Arras (Pas-de-Calais) ; ouvrier mineur ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF.
Il était le fils de Grégoire Patinier âgé de 27 ans houilleur et de Sophie, Isabelle, Berthe Tahon âgée de 25 ans ménagère. Il se maria le 26 mars 1938 à Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais) avec Adrienne Alluin (née le 21 juin 1918 à Calonne-Ricouart) fille de mineur. En 1944 Victor Batinier, mineur, était domicilié à Calonne-Ricouart, 160 rue de la Somme et était père de trois enfants. Membre du Parti communiste il s’engagea dans le Front National de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (fondé en 1941) puis dans les FTPF. Le dossier d’homologation de la formation (SHD Vincennes op. cit.) indique qu’il en fit partie à partir du 1er mai 1944.
Peu après l’annonce du débarquement en Normandie, plusieurs centaines de jeunes Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du bassin minier du Pas-de-Calais entreprirent, à pied, de rejoindre le « maquis des Ardennes » ; ils étaient très peu armés et dépourvus de toute expérience du combat. Dès le 9 juin la GFP (« Geheime Feld Polizei » police secrète de campagne) de Lille et d’Arras, avec l’appui d’unités de la Feldgendarmerie mena des actions répressives dispersant les groupes et procédant à de multiples arrestations. Le plus meurtrier des accrochages se produisit trois jours après le départ, dans le bois de Bourlon situé à 6 kms à l’est de Cambrai. Vingt-deux FTPF, arrêtés dans les parages, dont Victor Patinier, furent conduits à Arras dans des camions de l’organisation Todt. Victor Patinier fut condamné à mort « pour menées communistes » par le tribunal militaire allemand d’Arras (OFK 670) le 16 juin 1944. Il a été fusillé le 18 juin 1944 à 19 heures 42 dans les fossés de la citadelle d’Arras en même temps que 19 de ses camarades arrêtés avec lui. Leurs corps, encore revêtus de leurs bleus de travail et jetés sans sépulture dans une fosse commune, furent découverts à la libération d’Arras.
Il obtint la mention Mort pour la France, fut homologué FFI et reçut le statut Interné – Résistant (DIR). Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 17 mai 1946. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Calonne-Ricouart
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